Cet aéro-club fondé en 1950 par la baronne de Vendeuvre, fut agréé en 1953. Il regroupait les infirmières, pilotes et parachutistes secouristes, inscrites dans différents autres clubs. Les premières IPSA avaient commencé à voler vers 1935. Initialement, quinze infirmières ou secouristes faisaient partie de cette équipe qui, au sein de l’aéro-club, furent régulièrement entraînées par une monitrice, volant sur un “SIPA” prêté par le S.F.A.
L’évolution de cet aéro-club s’est produite peu à peu.
Le don d’un avion, puis l’achat d’un autre, le remplacement au fur et à mesure du matériel volant avaient fait qu’avec beaucoup de volonté et de persévérance, de participation de chacun, de vols, de calculs, l’aéro-club finissait par posséder 7 avions, de caractéristiques et d’utilisation différentes. Ceci permettait à chaque membre, breveté ou élève, d’obtenir une formation sérieuse et solide, de suivre un entraînement indispensable grâce à la compétence de ses moniteurs. Cette variété de matériel permettait d’effectuer les voyages ou déplacements que chaque pilote confirmé et autorisé naturellement souhaitait.
Extraits de la revue “Icare” N° 127
L’Aéro-club “Q.B.I. Guyancourt” (par Michèle de Castelbajac Pieri)
La tête dans les nuages et les pieds bien plantés dans les pâquerettes du terrain de Guyancourt, l’Aéro-club des IPSA résiste mieux aux turbulences naturelles qu’aux cumulus et autres intempéries cogités par les multiples intérêts tendant à leur couper les ailes.
L’Aéro-club des IPSA, fondé en 1950 par la baronne de Vendeuvre, fut agréé en 1953 et acquit ses galons au fil des ans.
Présidées depuis le début par Jacqueline Perney, les IPSA sont très fières d’avoir suscité des vocations, puisque plusieurs pilotes de ligne ont découvert l’aviation grâce à elles.
Il y eut plusieurs femmes monitrices, dont Jacqueline Golay, pilote professionnelle, ainsi que Mireille Belbeze et Yvonne Jouojon. La relève est néanmoins assurée par Véronique et Monique Jendre, toutes deux bénévoles.
Les IPSA ont trouvé parmi les navigants des compagnies aériennes de précieuses aides dont leurs chefs pilotes.
Elles assurent l’entretien des sept avions qui leur restent grâce à des mécaniciens au sol. Avec ces bonnes volontés très qualifiées, les IPSA assurent une moyenne de 1 600 heures par an, ce qui est considérable avec sept avions. Elles volent sur Robin 400/160 équipé vol de nuit, un Prince 400/120 réservé à l’école, un Dauphin DR 221 à train classique. assurant l’école et voyages divers et un Piper PA 18. L’actuelle présidente Anne Bagot de Merville a pratiquement planté sa tente dans un hangar de Guyancourt défendant l’aérodrome contre tous ceux qui, depuis des années cherchent par tous les moyens à le déplacer vers Étampes. La bonne gestion du club n’empêche pas Anne de voler.
Les IPSA ont d’ailleurs beaucoup de succès, l’enseignement y étant de premier ordre, l’entretien sérieux et les prix très raisonnables et compétitifs.
Jacqueline Golay Herbinière, pilote instructeur aux 13.560 heures de vol (par Jacqueline Perney)
C’est une carrière bien particulière que Jacqueline Golay a parcourue au cours de ses 35 années au service de l’aéronautique civile et militaire, la seule femme à avoir rempli ce rôle dans les C.E.V. (Centre d’Essais en Vol).
Brevetée pilote à 17 ans, alors qu’elle était jeune secrétaire à la D.T.l., elle franchit les échelons classiques : 2e degré, qualification remorquage et largage, brevet de pilote de planeur qu’elle poursuit jusqu’au brevet D, enfin brevet de voltige.
En 1949, elle fait partie de la promotion l.P.S.A. Marcelle Choisnet et rejoint le C.E.V. à Villacoublay. 1950 voit la création de l’Aéro-club des lPSA. dont elle est membre fondateur. Elle en assure le monitorage y consacrant tous ses loisirs pendant deux ans, tandis qu’elle prépare son diplôme d’État d’infirmière et l’obtient.
En 1952, elle gagne le rallye de la Foire de Paris devant 47 concurrents.
Elle préfère cependant enseigner. Affectée au C.E.V. de Villacoublay, elle passe son brevet professionnel et devient en 1955 instructeur au C.E.V. Pendant trente cinq ans elle va assurer cette fonction, successivement à Villacoublay, aux Mureaux et enfin à Melun. Douée d’un sens pédagogique aigu, elle assurera sans défaillance la transformation, l’entraînement, le contrôle de centaines de pilotes des corps techniques de l’armement, leur communiquant sa passion du vol, son expérience, l’amour du travail bien fait et de la sécurité, le respect des méthodes et des procédures.
Ses qualités d’organisatrice, son autorité, se personnalité, la qualifient pour devenir responsable de cette section qui comporte un ensemble de huit moniteurs.
Au terme de sa carrière, sur le terrain de Melun Villaroche, le général Roualt lui remit le brevet de pilote militaire d’avion de second degré, par décision du Ministère de la Défense, en témoignage des services rendus à l’Aéronautique militaire. En 1984 trois femmes seulement possédaient cette distinction.
L’année suivante la Rosette d’Officier de l’Ordre National du Mérite venait s’ajouter à la Médaille de l’Aéronautique et aux diverses décorations dont elle était déjà titulaire. Jacqueline Golay est une récente retraitée qui continue à faire bénéficier de son expérience l’Amicale des I.P.S.A. dont elle est Présidente d’Honneur, la Caisse de Retraite du P.N., dont elle était administrateur et la Commission de Vol de l’Aéro-Club de France. Elle a été élue au Conseil d’Administration de la Fondation des Oeuvres Sociales de l’Armée de l’Air. Sa connaissance des navigants et sa rectitude de jugement en font un auxiliaire précieux.
Merci Jacqueline d’avoir été un des éléments précurseurs du rôle de la femme dans l’aviation.